Il y a deux mois était lancée Baladovore, une appli gratuite permettant de géolocaliser les bons petits producteurs identifiés par plusieurs dizaines de chefs. Une idée toute simple, sauf qu’il fallait y penser. Le chef Nicolas Gautier a fait plus que seulement penser le projet : il l’a lancé. Celui-ci a si bien pris qu’aujourd’hui c’est plus d’une soixantaine de chefs et 300 producteurs qui s’y sont associés. Un succès mérité.
Comme un gosse ! Nicolas Gautier ne cache pas son excitation. Il vient de raccrocher avec le chef multi étoilé Guy Savoy, emballé par Baladovore. Cette petite joie, Nicolas la vit presque quotidiennement. Emmanuel Renaut, Alain Passard, Georges Blanc, mais aussi Alexandre Couillon, Yoann Conte, David Toutain ou Yves Camdeborde. Une liste à faire rosir la plus aguerrie des foodistas qui rêverait de s’emparer du répertoire exceptionnel du jeune chef. « Mais ne comptez pas sur moi pour vous communiquer les numéros de portable », s’amuse t-il.
Avec une soixantaine de chefs à ce jour et plus de trois cents adresses de producteurs en deux mois, l’appli Baladovore est clairement un succès.
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Fiche d’un chef Baladovore
Pour son initiateur, pas de secret. « Le projet a d’emblée fonctionné car entre chefs, nous parlons le même langage. La gratuité facilite bien évidemment l’adhésion à notre démarche. Il n’y a pas de business. Enfin, tout est très simple : chaque chef dispose de son fichier fournisseurs. Le partager, cela ne prend pas des heures. »
Pas de profil type dans les chefs Baladovore. Les triple étoilés cohabitent en toute sympathie avec les jeunes espoirs. « On entend tout de suite s’il s’agit d’un passionné. Il appelle son producteur par son prénom, vous raconte deux ou trois anecdotes et là vous savez qu’on peut lui faire confiance pour ses adresses. Et puis il vous appelle pour deux minutes et reste à discuter une demi-heure. Je prends un plaisir fou à les écouter. »
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Système de géolocalisation de l’application Baladovore
Pour ne pas se laisser emporter par cette passion chronophage, Nicolas ne s’octroie que deux heures par jour pendant la coupure et après le service pour se consacrer à Baladavore. Mais il y a encore fort à faire. Avec son complice informaticien Jérôme Muffat-Méridol, il réfléchit déjà à la suite. La version Android est en cours. « Nous travaillons également à rendre le site plus accessible, à y mettre plus de photos. ». A terme, un Baladovore bis devrait voir le jour, permettant à chacun de se faire sa propre carte de producteurs et de la partager avec son réseau.
Baladovore a le vent en poupe. « Dire que j’ai eu cette idée il y a deux ans en regardant une émission de télé ! », s’exclame Nicolas, alors que les premiers avis d’utilisateurs commencent à saluer l’appli et que déjà, des éditeurs lui font des appels du pied.
Marie-Laure Fréchet
(Atabula est partenaire média de Baladovore)
